Le Démocrate

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17 evreux 2fevrier2005 Le DémocrateDansez jusqu’au bout de la nuit

Connaissez - vous beaucoup de styles de musique pouvant faire danser en même temps des adolescents et des septuagénaires, des débutants complets aux danseurs chevronnés?

C’est sans doute là l’une des composantes de ce succès éternellement renouvelé de toutes les manifestations de musiques celtiques, qu’elles soient de type “manifestation de masse” comme la nuit celtique du stade de France ou du festival de Lorient, ou des évènements plus modestes comme les festoù noz qui animent les nuits de Bretagne et d’ailleurs.

Cette magie, il vous sera possible de l’apprécier le samedi 5 février à Evreux, où un millier de danseurs sont attendus.

C’est en effet ce jour là que l’ABER, section de l’amicale de Navarre, organisera son rendez - vous annuel.

Des lillois, des parisiens, des normands….
Pierre Poulain, l’un des membres du comité directeur de l’ABER, est aux anges. “Nous sommes à deux semaines de l’évènement, et déjà, les réservations affluent.”

Une joie qui contraste avec les inquiétudes liées à la date…”Cela tombe le premier week - end des vacances. On aurait voulu une autre date, mais la halle des expositions n’était pas disponible”.

Qu’importe! Le fest - noz de l’ABER a aujourd’hui une aura croissante, et les dansuers qui n’hésitent jamais à aligner les kilomètres pour participer à un fest - noz endiablé seront là.

“L’an passé, des gens de Lille nous ont appelés pour venir à notre fest - noz” constate pour sa part Cathou Menez, la secrétaire de l’Aber.

D’ailleurs les bretons d’Evreux montrent l’exemple : il n’est pas rare de les voir dans les plus grands fest - noz de la région parisienne, ou retourner “au pays” rien que pour un évènement…

Les bretons débarquent
Qu’est ce qui explique ce succès? Outre l’organisation irréprochable basée sur la mobilisation de 70 bénévoles, c’est surtout l’affiche qui compte. En quatre ans, à trois reprises, des champions de Bretagne (donc l’élite de l’élite en matière de musique bretonne traditionnelle), sont venus à Evreux. Et cette année ne fera pas exception, avec la venue des sonneurs de couple Gilles Lehart et Daniel Le Féon, eux mêmes champions de Bretagne.

Le haut du panier. Ces deux là sont détenteurs d’un palmarès élogieux. Le premier est professionnellement fabricant de binious et bombardes. Le second passe son temps à prêcher la bonne parole en enseignant la musique traditionnelle deans le Trégor.

Leur force? Ils savent se baser sur la plus pure des traditions, et l’enchérir en y ajoutant “leur coup de patte”.

Avec eux ça va décoiffer…
Pour le groupe de région Nantais, Emsavérien, se sera aussi une première à Evreux. Emsaverien, cela veut dire “rebelles” ou “militants”. Un nom qui traduit bien leur quête farouche d’identité bretonne. Un groupe de sept musiciens autodidactes au repertoire impressionnant avec un accent particulier sur les danse du Bro Naoned.

Du talent, du rythme, de l’ambiance pour cet ensemble qui se produit régulièrement à l’étranger.

Troisième ténor à l’affiche, à venir directement de Bretagne rien que pour faire danser les ébroïciens : le groupe Yao. Cela ne sont plus des inconnus à Evreux. Ils ont été plébliscité l’an passé déjà et reviennent avec plaisir à Evreux. “L’avantage c’est qu’aujourd’hui, la notoriété de notre fest - noz est telle qu’on a l’embarras du choix pour composer l’affiche. Et ceux qui viennent une fois ne demande qu’à revenir” constate Pierre Poulain.

Yao, c’est de la musique bretonne traditionnelle à danser, enrichie d’un répertoire personnel très riche.

Les bretons de Normandie
Et puis, il y aura les régionnaux de l’étape, à commencer par Kanarien Ar Zul, un trio de chanteurs pratiquant le chant traditionnel breton à danser : le kan ha diskan. Une technique de chant utilisée en Basse Bretagne pour l’accompagnement de nombreuses danses.

Un trio dont la réputation a depuis longtemps conquis les bretons de Paris et d’ailleurs, et qui connaît un succès croissant.

En fin, les bretons de l’Aber seront là au travers du groupe Iskis, qui présente un mélange de tradionnel et de moderne.